Bilan

Résumé du concert:

C’est avec un retard de 25 minutes (+/- 10mn) par rapport à l’horaire annoncé que le nouveau set de la fanfare d’Androuze débute.
Avec, d’entrée, une blague: l’introduction de Femme Martinique à la clarinette, lancinante comme à l’accoutumée, tronquée pour s’enchaîner dans la foulée avec Moignons et Perceuses, afin, bien sûr, de surprendre l’audience et par là même de l’inviter à suivre cet exemple de non-conformisme.
Et ce n’est pas un hasard si le ton est donné dès le départ. En effet, c’est à l’initiative du batteur de caisse claire (qui ne s’est pas démarqué, ce soir, par la maîtrise de ses partitions, on en reparlera ultérieurement) et soutenu par Androuze lui-même, qu’une nouvelle direction artistique a vu le jour. Il est désormais de bon aloi de « s’engager », en fait, de profiter de la verve qui caractérise le groupe et de la mettre au service d’une cause commune à celui-ci.

Même si la nouvelle structure du set constitue en elle-même une nouveauté, ce n’est qu’à la dix-septième minute (+/- 3 min) c’est-à-dire au 5éme morceau (après Voisine en moins, Jungle book, Jump in the line) , que le public redécouvre un titre délaissé depuis la période dite de « reconstruction », et non des moindres: Goldorak.
Parlons-en, ben tiens, de Goldorak; si les banjos se sont illustrés par leur parfaite maîtrise de la « transposition guitare/banjo », les cuivres par la fougue de leurs appels, la basse par le rebondi et la rondeur des notes, les percussions et la grosse caisse n’étant pas en reste (en témoigne la précision de leur frappe), c’est la caisse claire qui pêche au milieu de la 3éme partie, manifestement prise au dépourvu par une nouveauté dans la structure du morceau: un break, passage en ternaire sur 2 mesures qui soutient la trompette, pourtant executé avec brio par le reste du groupe. C’est malheureusement le début de la fin pour la caisse claire qui, à l’instar de Jésus dans La Cène telle qu’elle fut peinte par Léonard de Vinci, multiplie les pains.
Heureusement, il en faut plus au groupe pour se décourager: ils -les membres du groupe- se « donnent à fond » pour remonter le niveau, compensant ce déficit technique par un débordement d’amour par tous les pores de la peau, quantifiable à la circonférence des auréoles de sueur sur leurs marcels de scène (selon la loi: A=2.8piR où « A » désigne l’amour et « R » en centimètres, le rayon de l’auréole).

S’enchaînent alors les morceaux. Les bières aussi. Les Cités Dortoirs, La Croisière s’amuse, La Biguine à Fufu, entraînent le public sur un rythme de plus en plus effréné, jusqu’à son paroxysme lors de l’Ophélie, présentée au public pour la première fois -c’est à l’écoute de ce morceau, entre autres, que la nouvelle touche « engagée » du groupe se dessine (cf 2ème couplet: « Thierry (H)ardisson de son côté se garde bien de nous raconter la vérité sur ce qui est vrai: la Grosse Classe »)-. Paroxysme temporaire en fait, puisque Benny Hill « version 2000 » surenchérit une nouvelle fois le nombre de bps (beat par secondes).

On sent venir la pause inter-set avec des morceaux plus tempérés rythmiquement mais non moins polémiques, avec Trust in Mib où le groupe affiche clairement ses orientations politiques scandant haut et fort « aie confiance….en notre gouvernement »! Puis Les Mondes Engloutis Dans Ton Cul (LMEDTC), puis La Petite Prison dans la Mairie (LPPDLM). Puis pause.

On fume des clopes, on boit des bières. Fiou! On souffle.

Je passe plus rapidement sur la seconde partie du concert (Cow boy(s), Coincoin, Rastapapa, Bravo Jacky, Femme martinique), sans réelle nouveauté. Je m’arrêterai tout de même sur Coin-Coin qui, agrémenté de nouvelles paroles en espagnol écrites par Androuze, acquiert ses titres de noblesse.

Le groupe finit enfin sur ses « morceaux bonus » qu’il réserve normalement pour les rappels (qui n’ont pas eu lieu pour cause de contraintes temporelles): Star Trick, Divorce Poils aux Nez, un Capitaine à capella repris par le public en sueur à donner les poils à Santi et enfin un Essuie Georges à Bonn épileptique.

Bah! Voilà pour le résumé….. C’était vraiment sympa, grand merci, merci, merci, merci, à Tous d’être venus quoi… Désolé pour ceux qui ont assisté au spectacle de derrière les vitres, on a foiré de ce côté-là mais on se rattrapera.

Mais surtout, vraiment, merci… enfin, j’veux dire… tranquille, quoi.

Bon…. ben…. à la prochaine. :o)